Chopin, Scherzo No. 2, Op. 31 en si bémol mineur – Mathys, le 27/09/2020 [Mathys Piano]

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Frédéric Chopin : Scherzo No. 2, Op. 31 en si bémol mineur
Mathys (piano), le 27/09/2020

Le Scherzo No. 2 a été composé en 1837 à Paris. Édité en 1837 à Paris et Londres, et en 1838 à Leipzig. Il est dédié à la comtesse Adèle de Fürstenstein.

Il débute par ces célèbres triolets mystérieux, qui, du goût de Chopin n'étaient jamais joués assez piano et qui constituent selon ses dires le fondement de l'œuvre. Ces triolets sont une interrogation à laquelle de majestueux accords répondent par quatre fois, précédent un passage cantabile intensément lyrique. Par la suite, la pièce se développe dans une diversité fabuleuse de couleurs et de sentiments, marquée par un motif central intensément mélodique d'autant plus qu'il survient de manière totalement inopinée. Ce motif, petit à petit amplifié, est finalement réexposé à la tonalité initiale avec toute la puissance de l'orchestre. Le premier thème est finalement répété avant de se conclure en une coda brillante, marque de fabrique récurrente chez Chopin.
De ces scherzos Alfred Cortot disait « Ce sont des jeux, cependant, mais terrifiants ; des danses, mais enfiévrées, hallucinantes ; elles semblent ne rythmer que l'âpre ronde des tourments humains ». Comme pour les Nocturnes, les Polonaises ou les Études, Chopin se réapproprie un matériau musical traditionnel, en l'occurrence le scherzo, et le transcende totalement. Ici, on pourrait presque employer un anachronisme en qualifiant ces scherzos d'« expressionnistes ». Romantiques certes, mais d'un romantisme noir et tranchant. L'aspect léger et divertissant du scherzo semble comme troublé, déformé et « dérangé » par les assauts graves et fiévreux du génie de Chopin, par ses fulgurances et ses audaces harmoniques. Chez Chopin, le scherzo n'est pas une plaisanterie comme les autres, elle est empreinte d'un voile obscur et inquiétant qui élève le genre vers des sommets d'expressivité. Bref, le scherzo du Polonais n'a pas d'équivalent. Pour exemple, le seul point commun avec les scherzos de Beethoven est la mesure à 3/4 durant les mouvements très rapides.

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Piano : Yamaha C3
Vidéo : Panasonic DMC-FZ200
Son : Zoom H4n Piano + T-Bone SC140

Fichier : Chopin, Scherzo No. 2 - Mathys, le 27.09.2020 (P1100850-enreg 321).mp4

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