Germaine Tailleferre – Valse lente – Piano [Pascal Mencarelli]

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Germaine Tailleferre - Valse lente - Piano
J'avais déjà joué il a quelques années son recueil de miniatures Fleurs de France, petite pépite méconnue, tout comme cette valse lente, composée en 1928 par la seule femme ayant fait partie du groupe des six. Sa vie de femme et de musicienne ayant traversé le XXème siècle est assez incroyable et riche, je vous invite à lire sa biographie ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Germaine_Tailleferre. En voici quelques extraits :
« Je n'ai pas grand-respect pour la tradition. Je fais de la musique parce que ça m'amuse, ce n'est pas de la grande musique, je le sais. C'est de la musique gaie, légère, qui fait que, quelquefois, on me compare aux petits maîtres du XVIIIe siècle, ce dont je suis très fière. »
Germaine Tailleferre
« C'est une délicieuse musicienne, qui travaille lentement et sûrement. Sa musique a l'immense mérite d'être sans prétention, cela à cause d'une sincérité des plus attachantes. C'est vraiment de la musique de jeune fille, au sens le plus exquis de ce mot, d'une fraîcheur telle qu'on peut dire que c'est de la musique qui sent bon. »
Darius Milhaud
G.Tailleferre s'inscrit dans la lignée des impressionnistes, en particulier de Gabriel Fauré et Maurice Ravel, avec « une netteté néo-classique qui trahit l’influence de Stravinsky », comme on peut l'entendre dans son ballet Le Marchand d'oiseaux. Elle est aussi admirative de la musique de Couperin, Bach ou Mozart ; on peut entendre des couleurs baroques dans son premier Concerto pour piano et orchestre. En 1954, sa Sonate pour clarinette comporte des éléments de sérialisme ; en 1957, elle expérimente le dodécaphonisme avec entre autres son opéra La Petite Sirène, avant de revenir à un style proche de celui d’avant-guerre.
G.Tailleferre a douté toute sa vie de ses qualités de compositrice ; ce à quoi s'ajoute une grande modestie qui l'empêcha de défendre ses œuvres autant qu'elles le méritaient.
Beaucoup des œuvres de G.Tailleferre sont perdues ou peu disponibles. Certaines de ses pièces n'ont jamais été représentées, nombreux considérant pendant la première moitié du xxe siècle que les femmes étaient illégitimes à composer de la musique.
Outre de petites pièces pour piano, elle composa des œuvres de musique de chambre, des mélodies, deux concertos pour piano, trois études pour piano et orchestre, un concerto pour violon, un imposant Concerto grosso pour deux pianos, huit voix solistes, quatuor de saxophones et orchestre, quatre ballets, quatre opéras, deux opérettes, sans compter de nombreuses autres œuvres pour petits ensembles ou grand orchestre, la plupart écrites entre 1945 et sa mort en 1983. Jusqu'à un passé récent toutefois, une énorme partie de son œuvre restait inédite, tel le Concerto pour deux guitares et orchestre, retrouvé et enregistré en 2004 par Chris Bilobram et Christina Altmann en Allemagne.

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